Dérive de la laïcité au carnaval de Saint-Jean-de-Luz : Une caricature de l’évêque brûlée

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Il est d’usage, à la fin du carnaval traditionnel basque de la baie de Saint-Jean-de-Luz - Ciboure, de juger et brûler sur la place publique le San Pantzar, géant de paille ou de papier mâché, considéré comme le symbole de tous les maux.

Cette année, San Pantzar a revêtu les traits de l’évêque de Bayonne, Marc Aillet, qui avait créé la polémique le 12 janvier 2016, en rédigeant un tweet mêlant terrorisme et avortement.

Interrogé à ce sujet au micro de France Bleu le 10 février, l’évêque s’était exprimé ainsi :

Mon tweet en effet a fait du bruit, je ne le soupçonnais pas à un tel degré. Mais ce n’est pas la position de l’évêque de Bayonne, c’est la position de l’Église du concile Vatican II, qui parle de l’avortement comme un crime abominable... Mon tweet veut simplement attirer l’attention sur la gravité de cet acte.

La réponse des organisateurs du carnaval à ce tweet est sans équivoque. Dans le discours prononcé pour la clôture des festivités, au cours duquel la classe politique est toujours malmenée, on pouvait cette fois entendre :

San Pantzar ! C’est toi qui veut empêcher les femmes de disposer de leur corps ? Cela t’amuse de comparer l’avortement à Daech ?

Le responsable de la communication du diocèse a décidé d’interpeller le maire de Saint-Jean-de-Luz sur Twitter.

Dans une interview accordée au site Famille Chrétienne, Monseigneur Aillet déclare en réponse à ce cérémonial :

Cette dérive est grave pour la laïcité qui implique par définition le respect des croyances et des opinions. Franchement, j’ai mal à ma laïcité ! En France, on devrait pouvoir porter des convictions sans s’excuser.

Le 6 février, 2 semaines avant sa mise au bûcher symbolique, l’évêque avait tweeté un texte des évangiles, qui fait désormais écho à cette affaire.

H.L.
Crédit Photo : SudOuest


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